La nuit tombe sous le Nin - Neen - qui profite de ses derniers instant de solitude à l'emplacement où va bientôt s'élever la maison.
Abdoul Diallo, le maçon en chef, est sur le pied de guerre, le creusement des fondations et des cuves a commencé. Le terrain est un espace vacant situé au croisement de rues passantes, non loin de la Nationale.
La maison va venir s'adosser au mur voisin et Toubabou a insisté pour garder au moins un arbre, un Nin, aux vertues médicinales. Le Nin constitue une source naturelle de nivaquine, un remède souverain dans les cas de paludisme, qu'il est bon d'avoir dans son jardin.
L'un des deux restera dans la cour, devant la maison.
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Les fondations sont achevées. Les fosses septiques ont été creusées et les évacuations réalisées. Le tout fonctionnant naturellement par un système de vases communicants.
L'animation apportée par la joyeuse troupe d'ouvriers qui s'active sur le chantier du français ne doit pas occulter le fait que l'emploi est une denrée rare dans la région de Kaffrine. Le niveau de pauvreté reste à 20% au dessus de la moyenne du pays.
Les artisans les plus nombreux sont les maçons, les menuisiers et les teinturières.
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