Au pays du Muscadet et de la France-d'en-bas...
Lorsque De Gaulle instaure l'élection présidentielle au suffrage universel en 1962, un système de filtrage est mis en place pour écarter les fantaisistes (suivez mon regard) et éviter le sur-nombre.
Pour se présenter, le président potentiel doit obtenir 500 (depuis 1976, 100 en 1965) signatures d'élus (maires, députés, sénateurs, etc.).
Les noms des signataires sont publiés au Journal officiel. Dès lors, le candidat reçoit une avance de l'État (153 000 euros en 2007).
Le système n'a pas permis de limiter le nombre de candidatures (16 en 2002), de plus les maires craignant les sanctions électorales et les pressions des grands partis, ils ne signent pas et beaucoups de "petits candidats" ne dépassent pas ce stade.
Brochure du Conseil constitutionnel en ligne [Lien externe].
Mais Coluche dipose de fidèles disciples prèts à tout pour leur hérault-pèteur. Il les disperse dans la campagne Nantaise en quête de signatures.
Les maires ne sont pas faciles à convaincre. Cabu relate la galère en Pays de Loire, le Pays du Muscadet.
Planche originale Cabu [Planche]
Un peu moins d'un mois plus tard, pour marquer son dédain de la presse française, l'humoriste annonce qu'il a obtenu ses cinq cents signatures à la presse anglo-saxonne. Pour dire, il en aurait même 632, mais aurait préféré rester discret à ce sujet pour préserver la tranquilité des signataires.
Il affirme que : La preuve sera faite si besoin, et qu'il les produira à un journaliste dont le journal a été correct avec lui !
Il tente ensuite de fédérer les petits candidats lors d'une conférence de presse, le 3 mars 1981. Tentative désespérée de briser la censure des médias.
Source : Bozonnet Grégory, La candidature de Coluche dans la presse
Coluche-Hebdo, le site de la campagne du candidat-nul aux élections de 1981.
D'après des archives personnelles et le mémoire de fin d'études de Grégory Bozonnet, "La candidature de Coluche dans la presse...", septembre 2007, Lyon-2 [pdf]
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