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Le gêneur, comme il apparaît assez souvent, dans les colonnes des journaux, mais c'est Le Matin qui introduit l'idée du chien dans un jeu de quille. On présente le candidat-nul comme un corps étranger à la politique, un comique professionnel.

Coluche ? Y s'marre, le mec !

Au milieu du mois de novembre 1980, le directeur du C.I.C. (Centre d'Informations Civiques) avait profondément condamné la candidature de l'humoriste :

« C'est l'importance de l'élection qui rend dérisoire et attristante la candidature de Coluche. Il faut y voir, indépendamment de l'opération publicitaire, une manifestation du goût à la fois destructeur et ordurier que nourrit, en un coin caché de son inconscient, une fraction — quelle en est l'importance ? — du peuple tenu pour le plus spirituel du monde. »

La candidature a pris de l'ampleur, « Vive l'ampleur ! » L' « effet Coluche » et le « phénomène Coluche » chamboulent le paysage politique français.

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Vers 1900, le pétomane attirait les foules...

Le Point sera le seul hebdomadaire à écrire un article sur les prédécesseurs de Coluche, s'appuyant sur les candidatures de Captain Cap, qu'Alphonse Allais présentait aux électeurs de Montmartre, candidat anti bureaucrate, en 1893, qui promettait de supprimer le wagon de queue dans le métro et de reconstruire les villes à la campagne (l'air y étant plus pur) ; Ferdinand Lop, qui déclarait vouloir l'extinction du paupérisme après vingt-et-une heures, en 1932 ; ou Pierre Dac fondateur du MOU (Mouvement Ondulatoire Unifié).

Enfin, on peut noter qu'à l'instar de Jean-Pierre Faye, on compare Coluche à Pantagruel, héros rabelaisien par excellence. L'Humanité se référera au premier candidat loufoque, Rodolphe Salis, et Libération qualifiera Coluche de candidat rhinocéros en référence à rhinocéros Cacerno élu à la mairie de Sao Polo, vers 1950.

Jamais candidat ne stimula autant l'imagination des chroniqueurs, entre les mots du music-hall et ceux de la politique, la presse s'arrache les plumes à tenter de définir le phénomène Coluche.

Le candidat Colucci, auto-proclamé candidat-nul, se voit qualifié de candidat :

Scatologique, iconoclaste, canular, loufoque, potentiel, surprise, rigolo voire hilarant...

L'aspirant candidat ou candidat comédien, celui de la dérision, des minorités, du populo et des abstentionnistes.

Le candidat N'y'aqu'a, le candidat pour soi.

Les journalistes n'ont qu'un espoir :

Pourvu qu'il n'oublie pas qu'il est un clown !

Bref, Coluche est l'anti-candidat par excellence...

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Source : Bozonnet Grégory, La candidature de Coluche dans la presse [pdf]

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Coluche-Hebdo, le site de la campagne du candidat-nul aux élections de 1981.

D'après des archives personnelles et le mémoire de fin d'études de Grégory Bozonnet, "La candidature de Coluche dans la presse...", septembre 2007, Lyon-2 [pdf]

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