MAGNÉTISME ANIMAL
HYPNOSE
SOMNAMBULISME

WK Judge - Doctrine Ésotérique et Magnétisme Animal

En 1639, cent ans avant Mesmer, un livre fut publié en Europe, sur l'emploi de l'hypnotisme dans la guérison des blessures. Ce livre portait comme titre : La Poudre Sympathique d'Edricius Mohynus d'Eburo...
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Depuis la mission de Mesmer au XVIIIème siècle, le magnétisme des guérisseurs reste encore discuté mais l'hypnotisme a désormais acquis droit de cité dans les milieux scientifiques.

On donne ce nom à un art, ou à la manifestation d'un pouvoir, qui permet d'agir sur autrui, ou encore à l'aptitude à se laisser influencer par d'autres, art qui précéda de longtemps l'époque d'Anton Mesmer.

Un autre nom donné à certains de ces phénomènes est l'hypnotisme; un autre encore, le magnétisme.

Ce dernier terme fut employé parce que le sujet suit parfois la main de l'opérateur, comme s'il était attiré par elle, comme la limaille de fer par l'aimant.

Diverses catégories d'expérimentateurs font usage du mesmérisme de nos jours, sous différentes appellations telles que fascination, psychologie ; mais le nombre de ces termes est considérable et il serait inutile de les passer en revue.

Anton Mesmer, fît plus de propagande pour ce sujet en Occident qu'aucun autre, et son nom y est encore attaché, grâce à ses expériences et à ses cures ; mais, le sujet dans son ensemble avait été étudié longtemps avant lui.

En 1639, cent ans avant Mesmer, un livre fut publié en Europe, sur l'emploi de l'hypnotisme dans la guérison des blessures.

Ce livre portait comme titre : La Poudre Sympathique d'Edricius Mohynus d'Eburo.

Ces cures, était-il dit, pouvaient s'effectuer à distance de la blessure par suite de la vertu ou faculté directrice existant entre cette poudre et la plaie.

C'est là, exactement, une des caractéristiques de l'hypnotisme et du mesmérisme.

Les écrits d'un moine nommé Uldericus Balk traitaient le sujet dans le même ordre d'idées.

Dans un livre concernant la lampe de vie, Uldericus disait, en 1611, que les maladies pouvaient être guéries de cette même façon.

Ces ouvrages renferment naturellement beaucoup de superstitions, mais, sous toutes leurs divagations, ils traitent du mesmérisme.

Après que le Comité de l'Académie Française, avec Benjamin Franklin, se fût prononcé sur le sujet, le condamnant en substance, le mesmérisme tomba en discrédit, mais il fut repris en Amérique par de nombreuses personnes.

L'une d'entre elles, nommée Dodds, acquit une grande célébrité et fut invitée à donner des conférences à ce sujet devant un certain nombre de sénateurs américains.

Il appela son système psychologie, mais c'était uniquement du mesmérisme.

En Angleterre aussi, un bon nombre de personnes qui n'appartenaient pas au monde scientifique s'y intéressèrent intensément.

Elles n'arrivèrent pas à le réhabiliter, et la presse les considérera, en général, comme des charlatans, et le mesmérisme comme une fraude.

Après 1875, le public accorda de plus en plus d'attention aux possibilités de l'hypnotisme ... .

Et il semble bien que, sous quelque nom qu'on le désigne, le mesmérisme soit appelé à bénéficier d'un intérêt croissant.

Car il est impossible d'aller très loin dans le domaine des expériences hypnotiques, sans se trouver en face de phénomènes mesmériques.

En France, le baron Du Potet étonna tout le monde par ses expériences, en provoquant chez ses sujets des changements aussi profonds que ceux dus aux hypnotiseurs de nos jours.

Le baron possédait une force mesmérique naturelle très grande, et il amenait ses sujets à faire ce que peu d'autres hypnotiseurs auraient pu provoquer.

Quand l'état hypnotique ou mesmérique est complètement, ou partiellement, atteint, il se produit une paralysie immédiate de la faculté que possède le corps d'exprimer ses impressions et de modifier de la sorte les conceptions de l'être intérieur.

Dans l'état de veille ordinaire, chacun de nous est assujetti aux impressions de l'organisme tout entier, sans qu'il soit possible de s'y soustraire.

Chez un bon sujet, le mesmérisme neutralise momentanément ces impressions corporelles et, immédiatement, un effet nouveau se fait sentir, qu'on pourrait comparer au fait d'isoler le général de son armée et de l'obliger à chercher d'autres moyens d'expression.

Chez le sujet mesmérisé, au lieu que le cerveau réponde aux sensations du corps, il reçoit des impressions toutes différentes et transmet ce que voient ces organes internes dans telle partie de l'espace où leur activité est dirigée.

Ces images diverses, rassemblées ainsi de partout, sont normalement réduites au silence par le grand mugissement des tourbillons de la vie physique, qui est la somme intégrée de toute l'expression possible d'un être normal.

Habituellement, ces images n'apparaissent que sous forme d'idées subites ou de souvenirs soudains, par éclairs, ou encore dans les rêves, lorsque notre sommeil peut être peuplé d'images fantaisistes dont l'origine ne peut être découverte dans notre vie journalière.

Cependant, cette cause existe, et c'est toujours parmi ces millions de petites impressions de la journée, qui ont passé inaperçues pour le cerveau physique, mais qui ont été fixées infailliblement par d'autres systèmes de sens.

Comme un colorant dissous dans l'eau d'un bol, et bien que pour les conceptions matérialistes actuelles il semble impossible qu'une ombre vaporeuse de la sorte puisse avoir des divisions, des pouvoirs et des organes, cependant, elle en possède effectivement, qui sont d'une puissance et d'une portée surprenantes.

Bien qu'elle puisse n'être qu'une vapeur, elle peut exercer, dans des conditions requises, une force égale à celle du vent invisible lorsqu'il abat les édifices de l'homme impuissant.

C'est donc dans le corps astral qu'il faut chercher l'explication du mesmérisme et de l'hypnotisme.

L'homme, d'une façon générale, est divisé, et c'est de ces divisions principales que proviennent toutes les expériences multiples qu'il a sur tous les plans, extérieurs et introspectifs.

L'organisme humain possède sa peau, son sang, sa matière terrestre — appelée os pour le moment — sa chair et, enfin, le grand germe qui est isolé dans une partie du cerveau, grâce à une couche de matière grasse qui l'enveloppe complètement.

La peau comprend les muqueuses, toutes les membranes du corps, les tuniques artérielles, etc...

La chair inclut les nerfs, les cellules appelées animales et les muscles.

Les os forment une classe à part. Le sang a ses cellules, ses corpuscules et le liquide dans lequel ils flottent.

Les organes tels que le foie, la rate, les poumons, englobent les divisions de la peau, du sang et des muqueuses.

Chacune de ces divisions, avec toutes ses subdivisions, possède ses impressions et souvenirs particuliers et toutes ensemble — avec le cerveau qui joue le rôle de coordination — elles forment l'homme.

Toutes ces parties du corps jouent un rôle dans les phénomènes du mesmérisme car les sensations de toutes les parties du corps affectent chaque cognition et, quand ce sont les expériences des cellules de la peau, par exemple, ou de toutes autres cellules, qui prédominent dans le cerveau du sujet, tous les messages qu'il transmettra à l'opérateur proviendront de cette source.

Telle est la Doctrine Ésotérique qui finira par être reconnue comme vraie.

Aussi devons-nous nous souvenir de ce facteur dès nos premiers pas en mesmérisme ; mais, de nos jours, le monde ignore ce facteur et ne peut l'admettre : c'est pourquoi il se laisse égarer par le caractère étrange des phénomènes.

Le pas suivant nous conduit dans la région de l'homme intérieur.

Tous les sens ont leur siège dans cet homme intérieur, et ces sens ont une gamme de perception mille fois plus étendue que ceux de leurs représentants extérieurs.

Ces sens intérieurs peuvent, dans certaines conditions, percevoir à n'importe quelle distance, quels que soient la longueur et les obstacles.

Mais ils ne sont toujours capables de comprendre la nature de ce qu'ils voient. Car, il leur arrive parfois d'être en présence de choses qui ne leur sont pas familières.

Et, de plus, ils déclareront souvent avoir vu ce que l'opérateur désire qu'ils voient, de telle sorte que leur témoignage n'est pas digne de foi.

Car, étant donné que les sens astraux d'une personne sont l'héritage direct de ses incarnations antérieures, et non le produit de son hérédité familiale, ils ne peuvent dépasser ce que leur propre expérience leur a légué ; c'est ainsi que leur connaissance est très limitée, bien qu'elle puisse paraître merveilleuse.

Chez la personne ordinaire en bonne santé, ces sens astraux sont inextricablement unis au corps, et limités par l'appareil physique qu'offre ce dernier durant l'état de veille.

Et ce n'est que dans le sommeil, l'état hypnotique ou de transe, ou encore grâce à un entraînement des plus sévères, que ces sens peuvent fonctionner d'une façon relativement indépendante.

C'est ce qu'ils font dans le sommeil où ils vivent d'une autre vie que celle que leur imposent la force et les nécessités de l'organisme éveillé.

Et s'ils fonctionnent, dans les cas de paralysie du corps par le fluide mesmérique, c'est parce que les impressions provenant des cellules physiques sont inhibées.

Le fluide mesmérique provoque cette paralysie en s'écoulant de l'opérateur et en enveloppant progressivement tout le corps du sujet, amenant ainsi un changement dans la polarité de toutes les cellules et dissociant l'homme extérieur de l'être intérieur.

Comme tout le système nerveux est accordé à l'unisson jusque dans ses moindres ramifications, lorsque des groupes importants de nerfs sont influencés, d'autres subissent les mêmes effets par sympathie.

Aussi arrive-t-il souvent que les jambes ou les bras des sujets hypnotisés se trouvent tout à coup paralysés, sans qu'on ait agi directement sur eux ; ou bien, aussi fréquemment, la sensation due au fluide est ressentie en premier lieu dans l'avant-bras, bien que seule la tête ait été touchée.

En affectant certains centres nerveux localisés près de la peau, tout le système nerveux peut être déséquilibré en une seconde, ne fut-ce que par un simple souffle de la bouche dirigé sur le sujet à une distance de huit pieds.

Mais les livres modernes ne signalent pas la chose.

Quand la paralysie et le changement de polarité des cellules sont complets, l'homme astral est quasi dissocié du corps.

A-t-il une structure quelconque ? Quel hypnotiseur le sait ? Combien probablement nieront le fait ? N'est-il qu'une vapeur, une idée ?

Et puis aussi, combien de sujets sont assez entraînés pour pouvoir analyser leur propre anatomie astrale ?

Si vous dissociez cet être intérieur du corps extérieur auquel il est joint, vous le privez momentanément de sa liberté et le rendez esclave de l'opérateur.

Mais les hypnotiseurs savent fort bien que le sujet peut échapper à leur contrôle et qu'il le fait même souvent, les déroutant et les effrayant fréquemment.

Les meilleurs auteurs des écoles occidentales en font foi. Mais cet homme intérieur n'est, d'aucune façon, un être omniscient.

Il possède une compréhension qui, comme nous l'avons déjà dit, est limitée par l'expérience antérieure.

C'est pourquoi nous tomberons dans l'erreur si nous ajoutons foi à ce qu'exprime cet homme intérieur dans l'état de transe mesmérique.

Presque toujours l'effet de l'opérateur est de colorer les messages transmis par le sujet.

Et tous les sujets mesmériques que nous avons manquent complètement d'entraînement, dans le sens où l'entendaient les anciennes écoles de mesmérisme dont j'ai parlé.